AT WORK

Une heure de réveil

7h30 et malheureusement j’attrape mon téléphone et après c’est les biberons.

Mon pédigrée pro. 

Studio Bercot, que j’ai arrêté au bout d’un an car je voulais travailler : je rêvais d'être autonome, faire les choses par moi - même. L’école à l’époque me saoulait alors que maintenant j’y retournerais volontiers !

J’ai démarré ma carrière dans la presse : Marie Claire et Elle en tant que styliste. Mais le côté « mono-tâches » m’ennuyait et c’est sans doute une des raisons pour laquelle j’ai monté ma boîte.

Puis je suis entrée à Jalouse. Deux années formidables avec Daphné Hézard : l’éclate totale ! J’ai fait de l’icono., du stylisme, du journalisme. Ensuite j’ai passé un an à la communication du Fooding.

Puis Yvonne Yvonne est arrivée.

Comment a été créé YVONNE YVONNE

C’était en 2010. Très naturellement. Parce que j’adorais la mode et que je n’avais jamais trouvé le sac de mes rêves. J’aimais aussi particulièrement l’idée de travailler sur les accessoires car ils se gardent et se transmettent. 

D’ailleurs, Yvonne c’est mon 2ème prénom et le nom de ma grand-mère. C’est le côté transmission et héritage que j’ai voulu insuffler à ma marque.

Elle a comme moi, évolué au fil des années. Il n’y a plus de saisonnalité, je travaille des modèles intemporels, qui vivent dans le temps. Je fais des sacs qui se gardent.

Qui est celle pour qui je créée mes sacs

C'est une fille qui aime les beaux objets, qui porte une attention particulière aux détails sans être forcement une modeuse.

Je m’adresse aux femmes d’aujourd’hui, celles qui conjuguent travail, famille, copains, enfants, passions, routine et aventure, celles qui ne passent pas forcément leur vie à voyager mais surtout celles qui ont des rêves !

Mon processus créatif

Au départ il y a l’idée de réinterpréter les traditionnels de la maroquinerie. Et avec une part importante accordée au côté fonctionnel : mes sacs sont pensés pour servir et être gardés.

Chaque modèle porte un prénom. Ce sont ceux  de femmes qui incarnent pour moi la liberté.

Le prochain modèle se prénommera sans doute Lou.

C’est moi qui dessine mes sacs. Je vais dans un atelier parisien faire mes prototypes. Ensuite je les envoie à l’atelier de fabrication. Puis je source le cuir, la bijouterie.

Collaborations

J’aime aussi beaucoup travailler en collaboration avec des artistes notamment et leur laisser carte blanche pour réinterpréter selon leurs envies, ma toile.

La dernière en date est celle avec la talentueuse D.A. Leslie David.

Mes sacs

II y à ceux en cuir lisse, doux et souple. J’y propose mon idée de l’élégance parisienne.

Et puis ceux dont la toile sert de support à mes voyages imaginaires. Une vision rêvée de villes où je ne suis encore jamais allée. Montauk, Vérone, Rio. C’est mon interprétation de l’évasion. 

Où les trouver 

J’ai pris le parti de ne plus multiplier les points de vente. Du coup on peut acheter mes sacs sur mon site Internet ou à la boutique de la rue Milton dans le 9ème.

Mes projets

Développer deux nouveaux modèles : un sac seau et une besace en septembre. Et continuer à garder ce rythme qui me permet d’avoir un équilibre entre ma vie pro. et perso. L’absence de pression liée au rythme effréné des collections et de la saisonnalité a tout changé.

Cette 2ème vie professionnelle comment passer à l'acte 

J’ai été spontanée, je l’ai fait de manière très naïve au démarrage ! J’étais jeune et j’avais peu de contraintes. 

Mes conseils pour se lancer 

Savoir bien s’entourer, prendre son temps, regarder autour de soi avant de se lancer pour éviter de faire la même chose que les autres. Être animé par de bonnes ambitions, c’est important.

Savoir se faire aider aussi : il existe plein d’associations aujourd’hui, que ce soit en termes de conseils ou de subventions. Car le quotidien d’un jeune entrepreneur peut être difficile et on peut se sentir très isolé.

Et puis dernier conseil : il ne faut pas avoir peur de  parler de son projet en pensant qu’on va se faire piquer ses idées. Ce qui est important, c’est de faire les choses.

Une journée type 

Je dépose mon fils à la crèche et le plus grand à l’école, je suis au bureau ou en RDV à 9h30 et je bosse non-stop jusqu’à 17h. Je file chercher mes garçons dont je m’occupe jusqu’à 20h00. À 20h00 c’est "notre" moment avec mon homme. On parle de notre journée avec un petit verre de vin.

Et plus tard le soir - selon les périodes - je me remets à bosser.

Mon mantra 

Fais toi confiance et persévère !

Mes pires souvenirs 

Ce qui m’a fait mettre sur pause pendant un an. J’ai voulu changer d’usine et j’ai eu d’énormes problèmes de production avant le festival de Cannes pour un gros client.

Mes plus beaux moments 

Le re-lancement d’Yvonne Yvonne en mai dernier et à chaque fois que je vois une fille avec un de mes sacs !

Un moment off 

En vacances et le week-end : c’est une nécessité pour moi.

Prochain défi 

Je suis en plein dedans : je ne suis qu’au début du re-lancement de ma marque. Et continuer à être indépendante et à faire ce que j’aime.

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